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Yanmar teste une motorisation à l’hydrogène

Yanmar Power Technology (YPT) a formé un consortium avec Kawasaki Heavy Industries et Japan Engine Corporation afin de mettre au point conjointement des moteurs marins fonctionnant à l’hydrogène. Si les tests menés à Osaka au Japon l’automne dernier mettaient en scène une vedette Yanmar de 12,40 m dont on avait remplacé le moteur diesel par une propulsion électrique alimentée au moyen d’une pile à combustible, l’industrie de la plaisance ne fait pas partie des objectifs du consortium à court terme. Dans un premier temps, les motoristes japonais visent le marché des bateaux d'excursion qui naviguent en région urbaine à l’horizon de 2023. D’autres applications sont envisagées par la suite sur des navires commerciaux de plus grande taille.

La pile à combustible génère de l’électricité à partir d’hydrogène sous pression. Le résidu de la combustion se dissipe sous forme de chaleur et d’eau, sans aucune émission de carbone.

La vedette expérimentale déployée à Osaka est équipée de 8 réservoirs stockant de l’hydrogène à 700 bars de pression et de deux modules de piles à combustible qui alimentent un moteur électrique de 300 kW.

Le groupe propulseur est une technologie adaptée de la Toyota Mirai, une berline de série. Une autre version de ce groupe propulseur équipe le catamaran expérimental de 31 m Energy Observer. Toyota et Yanmar entendent poursuivre leur collaboration pour équiper des navires commerciaux d’ici 2025.

L’alimentation en hydrogène sous pression constitue l’autre défi technique de cette nouvelle filière. Une station de ravitaillement à 700 bars a été conçue avec le concours de Toyota Tsusho Corporation afin d’améliorer l’autonomie des navires qui auront recours à ce mode de propulsion. Les motoristes japonais ont l’ambition de devenir les leaders mondiaux de la technologie des moteurs à hydrogène.