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Nouvelle campagne de fouilles sur l’épave de l’Erebus

Nouvelle campagne de fouilles sur l’épave de l’Erebus

 Les archéologues de Parcs Canada vivent un véritable rêve avec les campagnes de fouilles sur les épaves de Franklin dans l’Arctique. Désormais dotée de moyens conséquents, l’équipe d’archéologie subaquatique est en mesure de maximiser ses présences sur les sites d’exploration en multipliant les plongées et les heures sous l’eau.

On aperçoit sur l’image l’ombre de l’épave de l’Erebus au-dessus de laquelle est mouillée la barge. L’équipe dispose de tout ce dont elle a besoin sur cette barge : un compresseur pour l’alimentation des plongeurs, une chambre hyperbare et un laboratoire d’analyses pour les objets remontés à bord. L’alimentation en surface et l’injection d’eau chaude dans les combinaisons permettent de prolonger les temps d’immersion. Les archéologues peuvent donc séjourner en moyenne plus d’une heure à chaque plongée, voire même jusqu’à 3 h, des durées de présence sous l’eau tout à fait exceptionnelles dans les eaux de l’Arctique.

Au dire de Marc-André Bernier, le chef de l’équipe, la campagne qui s’est déroulée durant trois semaines l’été dernier fut la plus fructueuse depuis la découverte de l’épave en 2014 avec pas moins de 93 plongées sur l’épave et 110 h de travail en immersion. Les investigations se sont concentrées sur trois des vingt cabines du bord à la recherche d’objets et de documents susceptibles de reconstituer le fil des évènements avant l’abandon du navire. « L’objectif n’est pas du tout de vider le navire de tous ses objets.  La fouille est stratégique, à la recherche d’indices, principalement dans les cabines des officiers» explique Marc-André Bernier.

Les artefacts extraits de l’épave n’apportent pas pour le moment de nouveaux éléments sur le sort tragique de l’équipage d’explorateurs, mais leur bon état de conservation indique qu’il sera éventuellement possible de mettre la main un jour sur des documents, carnets de bord et cartes marines, plus substantiels pour aider à remonter le fil de l’histoire. 

La fouille du navire de 108 pieds de long s’avère délicate en raison de l’effondrement graduel du pont sur la structure. Des robots téléguidés sont d’un grand secours pour mener les recherches et fouiller les recoins des cabines, parfois même pour ouvrir des tiroirs. L’épave du Terror,beaucoup mieux conservée, est susceptible de livrer beaucoup d’informations. «Il serait encore possible de marcher debout dans les cabines» indique Marc-André Bernier. 

La désignation des sites où reposent les épaves à titre de lieu historique national des Épaves-du-HMS Erebus-et-du-HMS Terror, le premier du genre au Nunavut, ainsi que la participation de la Fiducie du patrimoine inuit aux recherches ont une évidente coloration politique pour le gouvernement fédéral dans sa quête d’affirmation territoriale des eaux de l’Arctique. On peut dire que la politique n’a jamais si bien servi l’archéologie subaquatique que dans le cas des épaves de Lord Franklin.

Un vidéo résumant la campagne de fouilles se trouve sur le lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=kNF0jnbbGSU&feature=youtu.be

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