La gestion des niveaux d’eau du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent revient à la Commission mixte internationale (CMI), une organisation mise sur pied en 1909 dans le cadre du Traité canado-américain sur les eaux limitrophes. Le plan de gestion des niveaux d’eau mis en place après la construction de la Voie maritime et du barrage de Moses-Saunders en 1963 est aujourd’hui désuet. On lui reproche d’avoir nui à l’environnement en perturbant sérieusement les milieux humides, de se baser sur des données en apport d’eau devenues inexactes et surtout de ne prévoir aucun scénario d’adaptation aux changements climatiques.
Au terme de plusieurs années d’études et de consultations, le processus de révision du plan de gestion des niveaux d’eau prévoit de régulariser les débits de manière à ce qu’ils ressemblent le plus possible à ce qu’ils étaient avant les interventions humaines. En restituant, autant que faire se peut, les niveaux et les modes d’écoulement naturels, on pense améliorer l’état de santé et restaurer les fonctions des milieux humides riverains, notamment sur le lac Ontario et dans le cours supérieur du Saint-Laurent. Outre les bénéfices pour la faune, des milieux humides plus productifs filtrent de façon plus efficace les eaux de ruissellement et réduisent l’érosion en protégeant les berges.
Si la fluctuation des niveaux d’eau rétablit des conditions plus favorables pour la faune et la flore, elle ne fait pas nécessairement l’affaire des plaisanciers. Même si le nouveau plan de gestion veut continuer de prévenir les situations extrêmes relativement aux crues et décrues importantes, il introduit un indice de variabilité susceptible de changer les conditions de navigation. Ce nouveau régime pourrait provoquer des crues plus importantes au printemps, une baisse des niveaux plus graduelle en automne et de possibles périodes de plus bas niveaux dans les années sèches en période estivale. Si le spectre des bas niveaux a de quoi donner des sueurs froides aux gestionnaires de ports de plaisance dans le cours supérieur du Saint-Laurent, le nouveau plan de régularisation des débits a toutefois le mérite de prendre en compte les besoins de la navigation de plaisance, alors que cette dernière ne faisait pas partie des critères de gestion de la CMI dans le plan de 1963. Pour Marc Hudon, président de la Commission Eau à Nature Québec, «les plaisanciers du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent devront apprendre à se parler, de manière à ce que les usagers de l’aval puissent disposer des mêmes bénéfices que ceux de l’amont.»
L’Escale Nautique est une publication indépendante qui sert le marché de la navigation de plaisance depuis 1995. Elle présente aujourd’hui le plus fort tirage payé de toutes les publications nautiques au Québec. L’Escale Nautique est distribuée à tous les membres de la Fédération de voile du Québec, ainsi qu’aux membres francophones des Escadrilles canadiennes de plaisance.
Le Guide du tourisme Nautique est un guide de navigation publié chaque année depuis 1997. Il s’agit à l’heure actuelle du guide de navigation le plus documenté des principaux plans d’eau du Québec, scrupuleusement remis à jour chaque saison.
© 2023 Tous droits réservés • L’Escale Nautique
Les textes et les photographies publiés sur ce site ne peuvent être reproduits
ou utilisés sur un quelconque support sans l’autorisation écrite de L’Escale Nautique
Nous reconnaissons l'appui financier du gouvernement du Canada par
l'entremise du ministère du Patrimoine canadien (Innovation commerciale)