Un voilier autonome de 7 m de long a bouclé un tour de l’Antarctique de 11 879 milles au mois d’août dernier en 196 jours de navigation. Ce drone à voile de moins d’un mètre de large pour un déplacement en charge de 750 kilos et un tirant d’eau de 2,50 m a réussi à passer à travers les conditions hostiles de l’hémisphère Sud. Il a brillamment prouvé sa fiabilité en faisant face à des vents de 70 nœuds, des vagues de 15 mètres et des températures proches de 0°C sur une trajectoire souvent au-delà de 60° Sud.
Alimenté uniquement par des capteurs solaires et guidé par satellite, il a couvert la distance à la moyenne de 2,53 nœuds, une vitesse conforme à son cahier des charges, bien qu’il soit capable de dépasser les 8 nœuds dans des conditions optimales. Il était propulsé par une aile rigide carrée de faible surface et autorotative.
La mission avait pour but de recueillir une foule de données océanographiques et atmosphériques en pleine saison hivernale dans l’hémisphère Sud. L’océan et Indien et le Pacifique Sud jouent un rôle important dans la régulation du climat et l’absorption de carbone. Ces régions sont cependant si inhospitalières en hiver qu’il est extrêmement difficile d’obtenir d’aller y collecter des données puisque même les navires de commerce évitent le secteur à cette saison.
Bardé de capteurs, Saildrone a fait le bonheur des quinze institutions scientifiques à travers le monde qui participaient à ce programme de recherche financé par la fondation Li Ka Shing basée à Hong Kong.
La présence d’engins autonomes en plein océan vient combler une immense lacune dans la collecte de données fines et ouvre de nombreuses perspectives de recherche pour les années à venir. La société californienne derrière Saildrone a construit une flotte de ces appareils qui sont capables de demeurer en mer pendant 12 mois et qu’elle souhaite faire naviguer tout autour de la planète.
Outre les mesures de température de l’air et de l’eau, de pression atmosphérique, de vitesse et direction du vent, de hauteur et de période des vagues, Saildrone a pu recueillir des données de courant grâce à un doppler acoustique et filmer la mer et le ciel. D’autres drones de la même entreprise équipés d’échosondeurs ont mené des campagnes pour mesure la biomasse de vie marine. Une technologie prometteuse.
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