Le Plan Saint-Laurent, initialement mis en place en 1988, a souvent été cité comme un modèle de collaboration fédérale-provinciale. On lui doit de notables progrès au chapitre de la décontamination des eaux et la mise en œuvre d’un programme de dépollution industrielle très significatif. Pour les responsables politiques, ce plan quinquennal a cependant perdu beaucoup de son pouvoir d’attraction. Alors qu’il était doté de 220 millions dans les années 1990, le 5e Plan Saint-Laurent devra se contenter de 70 millions seulement, 20 millions venant de Québec et 50 millions d’Ottawa. Les milieux scientifiques et environnementaux sont à la fois déçus et soulagés. Dans un contexte où le gouvernement fédéral ne cesse d’annoncer des coupures, notamment parmi le personnel scientifique d’Environnement Canada, plusieurs craignaient la disparition pure et simple du Plan. Ce financement sur cinq ans permettra d’assurer la pérennité d’un certain nombre de programmes et de continuer à mener un suivi scientifique. Il a également le mérite de garder en vie les comités ZIP, des organismes locaux de concertation. S’il consolide certains acquis, ce 5e Plan amène peu d’éléments nouveaux et surtout il épargne soigneusement les acteurs économiques qui ne seront nullement contraints d’atteindre des cibles particulières relativement à leurs rejets respectifs.
Le Plan d’action 2011-2016 veut essentiellement promouvoir une gestion intégrée du Saint-Laurent. Une nouvelle démarche visant à réunir «décideurs et utilisateurs du fleuve pour planifier l’utilisation et la protection des ressources». Une démarche qui fait l’unanimité, mais qui devra se mettre en place dans un contexte peu rassurant de coupures budgétaires du côté du gouvernement fédéral. «Les 50 millions qu’Ottawa investira sur cinq ans dans la gestion du Saint-Laurent représentent la moitié du coût d’acquisition d’un avion de chasse F35» fait remarquer Émilien Pelletier, professeur en océanographie chimique à l’UQAR. «Ce sont des sommes ridicules compte tenu de l’immensité du territoire à prendre en charge» ajoute M. Pelletier.
Parmi la liste de quarante-huit projets figurant au programme de ce nouveau plan, on retrouve la mise en œuvre de trois projets d’aires marines protégées: aux îles de la Madeleine, sur le banc des Américains au large de Gaspé et dans l’estuaire du Saint-Laurent.
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Le Guide du tourisme Nautique est un guide de navigation publié chaque année depuis 1997. Il s’agit à l’heure actuelle du guide de navigation le plus documenté des principaux plans d’eau du Québec, scrupuleusement remis à jour chaque saison.
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