NOUVELLES
Polar Pod, une station de recherche à la dérive dans l’Antarctiq
On ne pourra jamais reprocher à l’explorateur français Jean-Louis Étienne de manquer de suite dans les idées. Après la goélette Tara, le voici à pied d’œuvre pour le lancement d’un engin dérivant qui semble directement issu d’un film de science-fiction : Polar Pod. L’engin laisse songeur. Une structure verticale de 125 mètres de hauteur équipée de ballasts de 150 tonnes à 75 m sous la surface pour assurer sa stabilité. Au sommet de la structure de 800 tonnes de déplacement, une nacelle dotée d’une voilure rigide horizontale de 260 m2.
Les sept personnes du bord, trois marins et quatre scientifiques relayés tous les deux ou trois mois, navigueront en effet autour du continent antarctique pendant un peu plus d’un an.
Balayé par des coups de vent et de fortes mer, l’océan Antarctique constitue un système difficile à documenter. Il joue néanmoins un rôle majeur dans la régulation du climat sur la Terre et abrite des écosystèmes particulièrement riches. En se laissant dériver dans le courant circumpolaire, Polar Pod veut offrir une opportunité à plusieurs instituts scientifiques de mener des recherches. Un quarantaine de laboratoires auraient manifesté leur intérêt de participer à cette campagne hors norme. Le début du chantier de construction, piloté par l’Ifremer, est prévu pour janvier 2022. La campagne doit débuter en décembre 2023.
