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L’histoire du HMS Investigator

L’histoire du HMS Investigator

Livre: Perdu sous la banquise

Le 24 juillet 2010, l’équipe d’archéologues de Parcs Canada retrouvait l’épave du navire d’exploration britannique HMS Investigator reposant par 11 m de fond dans les eaux de Mercy Bay dans les Territoires du Nord-Ouest. Une épave remarquablement bien préservée dans les eaux glaciales de l’île Bank par 74° de latitude nord après 157 ans d’immersion. «C’est la première fois que nous mettons la main sur un navire d’exploration arctique de cette époque en aussi bon état» dira Ryan Harris, responsable du projet de fouilles. À 450 m du rivage, là où l’avait abandonné son équipage en 1853, la coque presque intacte de l’Investigator fit l’objet de deux campagnes de fouilles successives par six archéologues plongeurs qui ont ramené de magnifiques images sous-marines du trois-mâts de 36 m.

L’Investigator faisait partie de l’une des cinquante missions de recherche – oui, vous avez bien lu!- lancées dans le sillage des navires disparus de John Franklin à partir de 1847. Perdre des navires d’exploration représentait à l’époque une humiliation inconcevable pour les responsables de l’Amirauté britannique. Ironie de l’histoire la disparition de l’Erebus et du Terror, que Parcs Canada tente toujours de localiser, a finalement permis d’élucider le mystère du Passage du nord-ouest. Cet honneur revint à Robert McLure, l’ambitieux et orageux capitaine de 42 ans de l’Investigator. En 1850, celui-ci fausse compagnie à l’Enterprise qui l’accompagne en se faufilant dans les îles Aléoutiennes, fort mal cartographiées à l’époque. McLure veut être le premier à découvrir le passage tant convoité, une découverte qui tourne à l’obsession dans le milieu maritime britannique. Il franchit la mer de Beaufort et parvient au cours de la même saison à remonter le détroit qui sépare les îles Banks et Victoria. Lors d’une expédition terrestre, il aperçoit depuis un sommet l’île Melville. Hors, celle-ci a été atteinte en 1820 par un autre navigateur, William Parry. McLure a donc sous ses yeux le «chaînon manquant», ce détroit gelé qui portera plus tard son nom, mais qui prouve néanmoins l’existence géographique d’un passage, pas forcément navigable, dans l’Arctique.

Les 66 membres d’équipage de l’Investigator paieront leur découverte en restant bloqué deux hivers dans les glaces par 74° nord et des températures baissant à -50° C! Ils devront leur salut à une nouvelle mission de sauvetage lancée à leurs trousses. En avril 1853, alors que l’équipage à bout de forces s’apprête à quitter le navire pour tenter un hypothétique retour sur la glace, le lieutenant Pim vient à leur secours et leur indique que deux navires les attendent à 45 miles à l’est. Les survivants seront donc les premiers à avoir franchi le Passage du nord-ouest, mais en complétant le parcours sur la glace.

Perdu sous la banquise comporte plus de 80 photographies, reproductions, plans et cartes qui permettent de mieux comprendre l’incroyable histoire de l’exploration de l’Arctique, qui n’était pas encore canadien à l’époque.

Texte d’Andrew Cohen, traduction de Dominique Fortier

Publié par Parcs Canada – 160 pages – 29,99 $,

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