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La pratique du wakeboard mise en cause par une étude

Une première étude expérimentale menée par des spécialistes de l'Université du Québec à Montréal documente les effets néfastes sur les rives des vagues générées par les bateaux de wakeboard. Ces embarcations, qui remplissent des ballasts enfin de créer des vagues de belle dimension pour le plaisir des planchistes, seraient à l’origine d’une érosion accrue des rives et de la remise en suspension de sédiments. Cette étude, menée par M. Yves Prairie du département des sciences biologiques de l'UQAM, a été financée par la Société de conservation du lac Lovering (SCLL), la Memphrémagog Conservation Inc (MCI) et le Service aux collectivités de l'UQAM rapporte le quotidien La Tribune. Selon M. Prairie, les «passages de wakeboat induisent une augmentation significative de l'énergie contenue dans les vagues qui atteignent le rivage». Les données obtenues démontrent toutefois que l'énergie produite par les bateaux de wakeboard se dissipe complètement avant d’atteindre les berges lorsque le bateau demeure à une distance de 300 mètres ou plus du rivage. Les conclusions de l’étude ont été accueilli favorablement par la MRC de Memphrémagog qui renvoie cependant la balle aux associations de riverains afin qu’elles fassent cheminer le dossier.

Parallèlement, la Coalition pour la navigation responsable et durable, une nouvelle corporation sans but lucratif, réclame l’intervention du gouvernement fédéral afin qu’il établisse des normes visant à encadrer la pratique de la navigation de plaisance en tenant compte de la protection des rives. Inquiets pour l’avenir de ce sport, David Patterson,  directeur de Ski nautique Canada a remis en question les conclusions de l’étude sous le prétexte «qu’elle n'a pas été publiée dans une revue scientifique».

Le succès de la pratique du wakeboard va certainement continuer d’alimenter le débat. La Loi sur la marine marchande du Canada est pour le moment le seul cadre réglementaire régissant la navigation de plaisance. Le gouvernement fédéral acceptera-t-il de se pencher sur le dossier délicat de la protection des berges ? C’est la question que tous les intervenants se posent.

Sources : La Presse et La Tribune