La Marina du port de Québec a procédé à la première phase de modernisation de ses installations ce printemps en investissant une première tranche de 2,8 millions $. Le bassin de plaisance configuré en 1984 n’était plus en mesure de répondre adéquatement à un marché qui a beaucoup évolué sur une période de 30 ans. Les bateaux plus longs et plus larges requièrent aussi plus de services et de capacité électrique. «Nous sommes le port de plaisance qui attire le plus de visiteurs avec 1200 passagers du 24 juin au 1er septembre, nous devions nous adapter aux nouvelles réalités du marché» explique la directrice de la marina Katleen Paré.
L'Administration portuaire de Québec a déjà évalué que la remise à niveau complète de la marina lui coûterait approximativement 9 millions $, bien qu’il ne s’agisse encore que d’une évaluation préliminaire. Au terme de ce processus de modernisation, la totalité des pontons et des installations connexes seront remplacées, le bâtiment de la capitainerie sera probablement reconstruit et l’on songe à déplacer la rampe de mise à l’eau. L’échéancier de ces travaux n’est pas encore déterminé avec précision.
Par ailleurs, un grand projet de mise en valeur du Bassin Louise est encore sur la planche à dessin. Le Port de Québec souhaite qu’il demeure un espace public et un lieu de rassemblement, mais il comportera aussi des espaces commerciaux ou résidentiels. Dans un souci d’harmonisation architecturale, la reconstruction de la capitainerie ne sera mise en branle que lorsque le projet global sera mieux défini.
La première phase du projet a porté sur la partie est du bassin qui a été complètement reconfiguré. À la suite d’un appel d’offres, le port a retenu les services du fabricant montréalais Structurmarine. Trois pontons neufs dotés de ponterelles de 40 et 50 pieds pourront accueillir 140 unités de 35’ à 65’. Ces quais en aluminium recouverts d’un plancher en fibre composite intègrent un système de vidange septique en réseau qui permet de vider les réservoirs d’eau noire directement depuis le ponton, sans donc que le bateau ait à se déplacer. Le réseau électrique de ces nouveaux emplacements est équipé de sorties de 30 et 50A.
Du côté ouest du bassin, on a retiré une ligne de pontons afin de dégager plus d’espace de manœuvre dans un secteur devenu surchargé avec des unités de plus grande taille. Une partie de ces embarcations pourront déménager vers les nouvelles installations.
Le système électrique a également été complètement renouvelé sur le ponton des grands yachts où l’on peut désormais répondre à toutes les demandes très spécifiques et très énergivores de ce type d’unités. Sur le côté extérieur du Bassin Louise, le long ponton qui accueillait les multicoques de la Transat Québec—Saint-Malo l’an dernier restera à demeure pour accommoder les escales de courte durée et accueillir les très grandes unités de plaisance de plus de 200 pieds. Il pourra aussi éventuellement se prêter à des usages commerciaux.
Le PDG de l’Administration portuaire de Québec, Mario Girard, a fait savoir que les activités du port de plaisance doivent être en mesure de s’autofinancer. Raison pour laquelle, la tarification a été revue à la hausse dès l’an dernier, bien qu’elle demeure compétitive par rapport aux tarifs d’amarrage exigés dans des ports de plaisance offrant un niveau de service similaire. Les nouvelles installations sont opérationnelles depuis la mi-juin.
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