La Garde côtière s’entête en dépit du bon sens
Le commissaire adjoint de la Garde côtière canadienne pour la région des Maritimes, Garry Sidock, responsable du dossier de restructuration des services de sauvetage, a décidé qu’il n’écouterait personne et ne reviendrait pas sur la décision de fermer le Centre de sauvetage de Québec. L’association des Centres d’Urgence 911 du Québec, 45 municipalités riveraines, l’association des chefs de pompiers du Québec, l’industrie maritime, les plaisanciers et nombre d’employés de la Garde côtière s’opposent pourtant à cette décision. L’Assemblée nationale du Québec a également voté à l’unanimité une motion demandant au gouvernement canadien de revenir sur ses positions, tandis que le député Denis Coderre a déposé une pétition de plus de 2 000 signatures au Parlement.
Trois plaintes ont également été déposées –et acceptées- par le Commissariat aux langues officielles. L’une d’elles s’appuie sur les circonstances du sauvetage du voilier Roule ta Bille en septembre dernier dans l’Atlantique. L’équipage s’exprimant uniquement en français, le centre d’Halifax a dû demander l’aide du centre de Québec pour faire le lien avec les sauveteurs.
La situation est d’autant plus absurde que le centre de Trenton en Ontario, où seront transférées les opérations de coordination de sauvetage, ne sera pas en mesure d’assurer les services d’ici la date prévue du 1er avril. Actuellement, ses locaux ne lui permettent pas de loger le personnel supplémentaire requis pendant les fins de semaine estivales et il faudra donc aménager un nouveau centre pour répondre aux besoins. Dans les faits, il aurait été plus facile et certainement plus rationnel de déménager les employés de Trenton à Québec qui dispose déjà de locaux mieux équipés.
Les choses n’évoluent non plus pas vite relativement au recrutement des quatorze nouveaux employés bilingues que le centre de Trenton devra embaucher. Hubert Desgagnés, consultant maritime et ex-officier de la Garde côtière, rappelle qu’il faut de 9 à 12 mois de formation pour un nouvel employé à Québec avant qu’on puisse lui confier un quart de travail, et une autre année de service avant qu’il ne soit en pleine possession de ses moyens.
La seule chance de sauver le Centre de recherche et de sauvetage de Québec repose désormais sur la seule volonté du ministre Keith Ashfield et cette décision doit impérativement se prendre avant le 1er avril, date d’attribution des budgets de fonctionnement des agences fédérales. Un comité de sauvegarde a été mis sur pied à Québec et l’on peut se tenir informé du dossier sur le site Internet http://sauvonsmrscquebec.com/
L’Escale Nautique est une publication indépendante qui sert le marché de la navigation de plaisance depuis 1995. Elle présente aujourd’hui le plus fort tirage payé de toutes les publications nautiques au Québec. L’Escale Nautique est distribuée à tous les membres de la Fédération de voile du Québec, ainsi qu’aux membres francophones des Escadrilles canadiennes de plaisance.
Le Guide du tourisme Nautique est un guide de navigation publié chaque année depuis 1997. Il s’agit à l’heure actuelle du guide de navigation le plus documenté des principaux plans d’eau du Québec, scrupuleusement remis à jour chaque saison.
© 2023 Tous droits réservés • L’Escale Nautique
Les textes et les photographies publiés sur ce site ne peuvent être reproduits
ou utilisés sur un quelconque support sans l’autorisation écrite de L’Escale Nautique
Nous reconnaissons l'appui financier du gouvernement du Canada par
l'entremise du ministère du Patrimoine canadien (Innovation commerciale)