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Fermeture annoncée de deux stations de radio

Fermeture annoncée de deux stations de radio

 Le centre des Services de communication et de trafic maritimes (SCTM) de Montréal a fermé ses portes à la fin du mois de mars, tandis que la fermeture de celui de Rivière-au-Renard est prévue pour mai 2015. Au terme de la restructuration mise en œuvre par Pêches et Océans Canada, il ne restera plus que deux stations de radio pour desservir le fleuve et le golfe du Saint-Laurent.

Québec Radio couvrira donc dès cet été la zone s’étendant entre le lac Saint-François et l’île Blanche, en face de Rivère-du-Loup et s’occupera aussi de la rivière des Outaouais. Quant à Les Escoumins Radio, elle aura la charge d’un immense plan d’eau s’étendant de l’île Blanche au cap Whittle sur la côte nord et jusqu’à la péninsule acadienne sur la rive sud du golfe.

Si le Service de trafic maritime, qui gère les communications des navires de commerce, n’aura pas à subir de coupure de personnel, il n’en est pas de même pour les opérateurs à l’écoute sur le canal 16.  Sur les trois ou quatre opérateurs déployés au plus fort de la période estivale pour les régions combinées de Québec et Montréal, il n’en restera plus que deux en fonction l’été prochain. Le résultat de ces coupures: moins de personnel pour prendre en charge des appels sur un territoire deux fois plus étendus.

À Rivière-au-Renard, l’annonce de la fermeture de la station de radio a causé une véritable commotion. Réginald Cotton, pêcheur actif dans la région depuis plus de quarante ans et conseiller municipal, se démène pour tenter d’infléchir la décision du gouvernement fédéral et le ramener à la raison. Jusqu’à présent, le ministre Denis Lebel a toujours refusé de le rencontrer. «La plupart des employés de la station de Rivière-au-Renard vont refuser de déménager aux Escoumins. L’expertise et la connaissance locale de ces gens-là va disparaître. Ils connaissent intimement le territoire, les équipages, les appellations que nous utilisons pour identifier un secteur de pêche» explique M. Cotton qui considère que cette fermeture constitue un danger potentiel pour la sécurité des pêcheurs et des plaisanciers. Ce capitaine de pêche raconte que lorsqu’il fit brutalement naufrage en 1982, il eut juste le temps de dire «On est aux trous d'eau au nord-est du banc des Américains» avant d’être privé de courant et de sauter dans le radeau de détresse. «N’eut été la connaissance des opérateurs de Rivière-au-Renard, je ne serai probablement plus là» conclut M. Cotton.

La technologie de communication Frequentis acquise par la Garde côtière canadienne pour moderniser l’ensemble de ses STCM a connu des ratées, ce qui a retardé la fermeture de la station de Rivière-au-Renard. De forts échos gênaient considérablement les communications. Les pêcheurs gaspésiens craignent que les communications simultanées sur la voie 16 ne permettent pas à tous de se faire entendre distinctement. «On va se sentir tout seul dans le golfe» résume laconiquement M. Cotton. 

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