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Expédition La Voie du Pôle

Expédition La Voie du Pôle

ti-Babouche fait des tests sur le Saint-Laurent

Sébastien Roubinet a poursuivi cet hiver sur les lacs montréalais sa campagne de mise au point de ti-Babouche, le catamaran de 5 m doté de skis avec lequel il mettra le cap sur le pôle Nord au départ de l’Alaska en juillet prochain avec son camarade d’expédition Rodolphe André. Les étraves du catamaran ont été allongées de 15 cm afin l’aider à se hisser plus facilement sur les plaques de glace. Une modification qui s’est avérée concluante. Sur les surfaces planes et enneigées, le petit bateau a montré beaucoup de vélocité et poussé des pointes à 20 nœuds entre Vaudreuil et Lachine. La suite a été un peu plus corsée. Transporté dans le Bas Saint-Laurent, ti-Babouche a testé les surfaces très accidentées de l’estuaire au départ de Notre-Dame-du-Portage. Blocs de glace empilés, frasil et vents contraires ont rendu sa progression particulièrement pénible et les trois jours de navigation en autonomie ne lui ont permis de franchir qu’une dizaine de milles sous l’œil souvent incrédule des résidents locaux. ti-Babouche n’a effectivement pas manqué de monopoliser l’attention et la curiosité partout où il passait.

La progression sur les champs de glace du Saint-Laurent au mois de février s’est révélée particulièrement ardue. L’escalade des amas de glace emprunte aux techniques de l’alpinisme avec l’aide d’un piolet sur lequel on gréée un palan pour hisser le bateau. Dans cet environnement très accidenté, le bateau s’est plutôt bien tiré d’affaire, absorbant les chocs et tirant partie de sa légèreté. L’équipage a cependant dû composer avec le bris de la partie arrière d’un ski, là où se trouve la plaque de jonction avec le safran, une zone qui encaisse beaucoup de pression sur les surfaces accidentées.

Les deux hommes ne s’inquiètent pas outre mesure du peu de distance parcourue au cours de ces tests. «La banquise polaire est beaucoup plus ronde que la surface très accidentée du Saint-Laurent. Nous aurons à franchir des crêtes de pression, mais les conditions auront peu de choses à voir à ce que nous avons rencontré ici» affirment les deux membres de l’expédition.

La température du mois de février offrait également un bon test pour les deux navigateurs qui passaient la nuit dans le petit habitacle équipé d’un ventilateur destiné à extraire l’humidité. « Il ne fera pas plus froid au pôle qu’ici au mois de février» explique Rodolphe André «le thermomètre descend rarement au-dessous de moins 10 l’été dans l’Arctique» précise-t-il encore.

Hervé Le Goff, ?ingénieur au Laboratoire d’Océanographie et du Climat  à Paris, accompagnait l’équipage afin de tester le fonctionnement des sondes embarquées qui vont mesurer l’épaisseur de la glace tout au long du voyage. Une série de relevés de salinité font également partie de ce programme scientifique.

Sébastien et Rodolphe comptent mettre trois mois pour franchir le trajet de 1750 milles qui sépare Point Barrow de l’archipel du Spitsberg. On pourra suivre la progression de l’expédition La Voie du Pôle dès le début du mois de juillet sur le site http://www.sebroubinet.eu/

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