Le Conseil des monuments et sites du Québec (CMSQ), un organisme privé à but non lucratif, décerne chaque année des certificats d’honneur soulignant des actions remarquables de défense, de mise en valeur et de transmission de connaissance du patrimoine québécois. Le 2 décembre dernier, M. Didier Épars était le récipiendaire de cette distinction. Cette marque de reconnaissance vient souligner l’engagement d’un navigateur passionné qui a fait de la conservation du patrimoine maritime local une cause personnelle qu’il défend avec vigueur et détermination sur toutes les tribunes. Didier s’est fait principalement connaître par le chantier de restauration de la goélette Grosse Île qu’il a entrepris dès 1994 à Saint-Joseph-de-la-Rive.
Dépassant largement son mandat de restaurateur de navire ancien, il a contribué à diffuser des connaissances sur le patrimoine maritime québécois par l’intermédiaire de conférences et de publications. L’an dernier, dans le cadre de consultations sur la refonte de la loi 82, il fut le seul individu à présenter un mémoire sur la préservation du patrimoine maritime devant la commission parlementaire de l’Assemblée nationale. Il insistait alors sur la notion de patrimoine immatériel et de transmission du savoir faire. Il plaidait aussi pour la conservation des paysages maritimes, faisant ainsi le lien entre géographie et économie touristique. On lui doit également le concept d’aménagement d’une forêt marine à Saint-Joseph-de-la-Rive, une pratique empruntée aux marines du XVIIe siècle qui a retenu l’attention de l’Université Laval et du Musée maritime de Charlevoix.
Didier a découvert la passion des vieux gréements dès 1985 à l’occasion de stages embarqués organisés par la Fondation Boscoville, dans le cadre d’une initiative de réinsertion sociale à l’attention des jeunes. De 1986 à 1989, il rejoint ainsi la flotte de Cap Espoir à titre de second puis de capitaine.
L’acquisition de la goélette Grosse Île en 1992 a changé le cours de sa vie et l’a engagé dans un combat semé d’embûches. La reconstruction de la coque demeure à ce jour la seule restauration de goélette menée dans les règles de l’art et dans le respect des pratiques traditionnelles des charpentiers de marine de la vallée du Saint-Laurent. Une réussite que l’on doit en grande partie au savoir faire de feu Paul Mailloux, un des derniers bâtisseurs de navires de Charlevoix. La qualité du travail de restauration a d’ailleurs été soulignée à plusieurs reprises et a valu une reconnaissance internationale à la Grosse Île, seul navire canadien admis en 2010 dans les rangs de l'European Maritime Heritage, une association de propriétaires de navires anciens et de musées reconnue par l’UNESCO.
Toujours immobilisée sur les quais du port de Québec faute d’un financement adéquat, la Grosse Île constitue aujourd’hui la seule goélette du Saint-Laurent en état de prendre la mer et capable de répondre aux normes de Transport Canada pour le transport de passagers à la voile. Le projet de la rapatrier sur son théâtre d’opération original dans l'archipel de L'Isle-aux-Grues pour mener des croisières à la voile est toujours vivant.
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