Le ministre des Pêches et des Océans, Keith Ashfield, a repoussé les nombreux avis, y compris celui de l’industrie du transport maritime, de revenir sur sa décision de fermer le Centre de sauvetage de Québec. Si le centre de St John’s à Terre-Neuve sera bien fermé comme prévu le 1er avril 2012, celui de Québec restera opérationnel le temps que l’on résolve les nombreux problèmes techniques que causent la cessation des activités québécoises. Les difficultés de recrutement de personnel bilingue et la nécessité d’aménager de nouveaux locaux à Trenton et Halifax, où seront regroupés les nouveaux services, ont forcé le gouvernement fédéral à différer la fermeture du centre de Québec. Il est prévu dans le futur de transférer vers Halifax la couverture de la zone débutant à l’est de Cap-à-l’Aigle, tandis que la portion ouest du fleuve Saint-Laurent relèvera du centre de Trenton en Ontario.
On peut légitimement se demander si ce sont l’incompétence ou la vengeance politique qui motivent la fermeture du seul centre de coordination de sauvetage véritablement bilingue au Canada. Les pressions opérationnelles qui s’ajouteront sur les centres de Trenton et Halifax et les investissements nécessaires pour rendre ces services de sauvetage effectifs ne permettront probablement pas d’économiser le malheureux million de dollars qui motive tout ce chambardement. À Québec, le personnel visé par la fermeture du centre n’a plus l’autorisation de s’exprimer publiquement sur le sujet.
Comme le fait remarquer sur son site Internet le regroupement Sauvons MRSC Québec, l’augmentation du trafic aérien et maritime dans l’Arctique forcera Trenton et Halifax à gérer un nombre de plus en plus élevé d’opérations de sauvetage, difficiles à mener en raison des grandes distances et des faibles ressources qui caractérisent ces territoires. Une charge de travail qui sera encore alourdie par les 1 500 interventions annuelles coordonnées jusqu’à présent à Québec. Interrogé à ce sujet à la chambre des Communes, le ministre unilingue anglais a répondu que « We will ensure that there is safety for all mariners and the language capabilities will be in place before we move forward with our decision.» Il est permis d’en douter….
«Nous irons de l’avant lorsque nous aurons l’assurance que la sécurité de tous les navigateurs sera garantie et que le personnel aura les capacités linguistiques requises.»
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