Garmin annonçait l’automne dernier la nouvelle version de sa balise de monitorage inReach Mini 2 tandis que le fabricant d’équipements de sécurité ACR faisait l’acquisition de Bivy Stick pour l’intégrer dans sa gamme. Ces deux nouvelles balises personnelles de monitorage (tracking en anglais) permettent de partager sa position avec des proches et d’expédier des messages préformatés du type : «Maman tout va bien, bateau à bon port». Des fonctions «sociales» fort pertinentes pour rester en contact avec ses proches hors des zones de couverture de la téléphonie mobile. Ces deux balises permettent aussi l’émission et la réception de SMS de 160 caractères, une fonction qui peut s’avérer fort utile en mer. À la différence d’un appareil de téléphonie satellite, ces balises ne peuvent émettre ou recevoir des fichiers de données attachées.
Le Bivy Stick se voit attribuer un numéro de téléphone propre pour l’expédition de SMS et une adresse retour composée de ce même numéro@ sms.bivygate.com. Lorsque le message retour dépasse 160 caractères, il est fractionné en plusieurs messages. La transmission des messages n’est pas toujours aussi rapide qu’en téléphonie mobile puisqu’elle dépend de l’azimut de l’orbite des satellites. inReach également permet l’échange de SMS, à la différence que l’utilisateur doit d’abord expédier un message à un correspondant avant que ce dernier ne puisse à son tour lui adresser des messages. Il est également possible d’obtenir des informations météorologiques par l’intermédiaire de ces appareils, mais ce sont des bulletins succincts de données terrestres qui n’ont pas la qualité d’un bulletin maritime.
Les deux systèmes utilisent le réseau de satellites Iridium, ce qui signifie qu’il faut souscrire au minimum à un abonnement mensuel pour bénéficier du service. Le forfait mensuel de base de Bivy Stick épargne les frais d’activation du compte, ce qui n’est plus vrai avec un forfait annuel. Les partages de positions, les messages pré-enregistrés, les bulletins et les SMS consomment des crédits sur votre compte, il faut donc bien prévoir ses besoins au préalable.
inReach Mini 2 Marine vient avec un support orientable très pratique à bord d’un bateau. Ce petit appareil d’à peine 10 cm de hauteur fonctionne en mode autonome sans que l’on soit obligé de le mettre en réseau avec un téléphone via Bluetooth. Ce n’est pas le cas du Bivy Stick qui ne peut fonctionner que par l’intermédiaire d’une appli mobile.
Ces balises, parmi lesquelles se trouve aussi Spot X qui fonctionne avec la constellation Globalstar, sont devenues très populaires parmi les amateurs d’aventure. L’une des raisons tient au fait que ces balises incorporent une touche SOS permettant d’alerter des secours en cas d’accident. Ce qui retient l’attention les alpinistes et autres randonneurs au long cours ne consiste pas pour autant une solution adéquate pour les navigateurs. On doit considérer la balise bidirectionnelle comme un appareil complémentaire mais non une substitution à une balise de détresse de type EPIRB dans la trousse d’équipement de survie.
L’activation de l’alarme d’une balise EPIRB expédie un message au Système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSS). Les opérations de sauvetage déclenchées par le SMDSS couvrent toutes les mers de la planète et ne sont sujettes à aucun frais pour le navire en détresse. Ce qui n’est pas le cas de l’International Emergency Response Coordination (IERCC), un service privé qui assure la coordination des secours, mais avec des exclusions territoriales et sans couverture financière pour les frais engagés par les opérations de sauvetage. IERCC, propriété de Garmin, vend des plans d’assurance annuels qui équivalent au coût d’une balise personnelle EPIRB dotée d’une autonomie de 24 h. Bref, une fonction non pertinente pour un marin. En revanche, une balise bidirectionnelle permet de dialoguer et d’obtenir des informations pendant une situation de détresse. Et de s’assurer qu’une mission de sauvetage est bien en cours. La fiabilité du SMDSS ne pose pas de problème, en revanche la qualité et le professionnalisme des équipes de sauvetage peuvent varier d’un pays à l’autre. Plusieurs cas de plaisanciers ayant déclenché leur balise de détresse au large de l’Amérique Centrale et de l’arc antillais n’ont jamais été secourus.
inReach Mini 2 Marine 10 x 5 x 2 cm – IP X7: 540 $
ACR Bivy Stick – 11 x 5 x 2 cm – IP X7- 100 g: 380 $
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