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La goélette Grosse Île rescapée, mais pas encore tirée d’affaire

La goélette Grosse Île rescapée, mais pas encore tirée d’affaire

La goélette Grosse-Îlea été rapatriée et mise au sec aux îles Caïmans au début du mois de mai. Un renflouement qui met fin à trois mois interminables de palabres et de difficultés administratives qui ont lamentablement ralenti les opérations.

Si la structure de la goélette du Saint-Laurent est intègre malgré son séjour prolongé couchée sur un récif, les importants dégâts occasionnés par le pillage systématique du navire compliquent sérieusement la reprise des activités de navigation.

Didier Épars, l’armateur qui a restauré la goélette, a passé trois mois à surveiller son navire dans des conditions pénibles. Son départ des lieux du naufrage aurait privé le navire de la couverture d’assurance, ce qui ouvrait la voie à une confiscation. 

Malade et assigné à résidence par l’armée cubaine, Didier Épars n’a pu empêcher le pillage nocturne qui a vidé le navire de tout son contenu. Le gréement courant a aussi disparu ainsi que plusieurs voiles.

M. Épars soupçonne sérieusement les militaires d’être les auteurs de ces vols dans la mesure où ils disposent d’embarcations alors que les Cubains en sont généralement dépourvus.

La compagnie d’assurance a fait traîner les choses en longueur, attendant la fin de la couverture en date du 26 février d’après M. Épars.

L’aide conjuguée de deux personnes particulièrement actives et efficaces à Montréal, Caroline Dufour et Leïla Boily-Asriap, ont permis de débloquer la situation en alertant les médias et en faisant circuler les informations via les réseaux sociaux. Elles se sont aussi chargé de coordonner et de mener de nombreuses démarches.

La pression médiatique a fini par faire bouger tous les acteurs, notamment Affaires mondiales Canada qui a affecté un fonctionnaire sur le dossier auprès des autorités cubaines. Les permis nécessaires ont fini par arriver, mais le bateau a été remorqué aux îles Caïmans contre la volonté de M. Épars qui souhaitait l’emmener dans un chantier mieux équipé et plus approprié aux besoins du navire. Les îles Caïmans ne constituent pas par ailleurs un bon site d’entreposage, puisque le secteur se trouve sur la route des ouragans.

Les relations tendues avec un assureur, qui donne tous les signes d’une entreprise cherchant à échapper à ses obligations, augurent encore un lot de difficultés pour la suite des choses. Les équipements volés n’étant pas couvert par la police d’assurance, la facture totale pour remettre la goélette en état de naviguer dépasse largement les moyens de M. Épars. Une affaire qui risque de prendre encore pas mal de temps avant son règlement. Une campagne de socio-financement a été mise sur pied par les amis de M. Épars. On peut contribuer sur le lien suivant : 

www.gofundme.com/aidons-la-derniere-goelette-du-stlaurent

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