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Pêcheurs sportifs et difficultés d’accès aux plans d'eau

Pêcheurs sportifs et difficultés d’accès aux plans d'eau

L'Association des pêcheurs sportifs du Québec (APSQ) a publié au mois de mars un mémoire très pertinent qui pointe du doigt les difficultés grandissantes des accès aux rampes de mise à l’eau pour les pêcheurs et les plaisanciers. L’APSQ rappelle que dans la foulée du programme de dessaisissement des ports pour petits bateaux mené par Pêches et Océans Canada en 2001 les municipalités sont devenues les propriétaires fonciers de la plupart des rampes de mises à l'eau. Ces rampes, cédées pour la somme symbolique d’un dollar, ont au préalable été remises en état par le gouvernement fédéral. Les nouveaux acquéreurs n’avaient l’obligation de conserver ces infrastructures accessibles au public que pour une période de 5 ans. Passé cette période, les municipalités ont eut toute liberté de réglementer l’accès à ces rampes. Plusieurs d’entre elles en interdisent l’utilisation aux plaisanciers non-résidents, d’autres imposent de plus en plus fréquemment des frais variant de 20 $ à 50 $ par jour, notamment en Estrie.

Le cas de la ville Saint-Adolphe-d'Howard illustre le vide juridique qui caractérise actuellement le libre accès aux plans d’eau. Battue en cour d’appel dans une cause qui invalidait son règlement restreignant l’accès aux lacs Saint-Joseph et Sainte-Marie aux seuls résidents, la municipalité a permis l’utilisation de la rampe de mise à l’eau aux non-résidents moyennant des frais quotidiens de 320 $ ! Une stratégie douteuse main néanmoins légale. Sur le Saint-Laurent, la ville de Varennes n’est pas allé aussi loin, mais elle réclame néanmoins un paiement de 600 $ par an aux non-résidents qui souhaitent utiliser sa rampe de mise à l’eau. La ville voisine de Verchères a emboîté le pas et réclame de son côté 300 $ par année. L’APSQ indique également que depuis les trois dernières années, près d’une dizaine de municipalités de la région montréalaise imposent des frais ou interdisent l’accès aux non-résidents sur le fleuve Saint-Laurent.

Dans un contexte où l’on observe une diminution de l’accessibilité aux plans d’eau en raison de la privatisation des rives et du développement de la villégiature, l’APSQ interpelle le gouvernement provincial et plaide à juste titre pour un nouveau cadre réglementaire qui puisse garantir un accès public aux rampes de mise à l’eau. L’association rappelle aussi que la Politique nationale de l'eau présentée en 2002 n’aura été jusqu’à présent qu’un vœu pieux en ce qui a trait à l’accessibilité aux plans d’eau, les municipalités demeurant les principaux maîtres d’œuvre en matière d'aménagement des rives.

L'APSQ invite pêcheurs et plaisanciers à signer en ligne la pétition sur les accès aux plans d’eau public au Québec. On peut aussi consulter le mémoire sur le lien: http://www.apsq.ca

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Le Guide du tourisme Nautique est un guide de navigation publié chaque année depuis 1997. Il s’agit à l’heure actuelle du guide de navigation le plus documenté des principaux plans d’eau du Québec, scrupuleusement remis à jour chaque saison.

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