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Elle a réussi!!!

Elle a réussi!!!

«Sur la ligne d’arrivée, le bateau ne me trouvait pas. Il faisait encore nuit. J’ai lancé deux fusées et c’est à ce moment-là que j’ai compris au plus profond de moi que j’avais eu raison de tenter cette traversée». Mylène Paquette est entrée dans l’histoire le 12 novembre 2013 au large des côtes bretonnes. Elle a inscrit son nom sur la très courte liste des femmes qui ont traversé l’Atlantique nord à la rame avec Anne Quéméré (2004) et Maud Fontenoy (2003).

Elle a pensé flanquer tout ça là alors qu’elle était encore en eau canadienne après deux mois de navigation. Et ce n’est qu’au jour 90 qu’elle a vraiment commencé à croire qu’il lui serait peut-être possible de terminer sa traversée. Elle a douté et espéré jusqu’à la fin et surtout beaucoup ramé.

«En mer, c’est tellement simple. Si tu peux répondre à tes besoins fondamentaux, manger, dormir, ramer, tu n’as pas de raison de t’en faire. Dans le fond, ce n’est pas sorcier de traverser l’Atlantique à la rame. Ce qui est difficile et compliqué, c’est de s’organiser et de se préparer pour se présenter sur la ligne de départ.» Quatre ans à manger du beurre d’arachide, à frapper à des portes closes, à se faire regarder comme un drôle d’oiseau et à lutter contre le découragement. Une épreuve finalement bien plus pénible que celle qu’elle a connue sur l’océan malgré les coups de vent et les dix chavirages.

Si vous cherchez à savoir qui est vraiment Mylène Paquette, regardez bien son sourire. Tout est là: franchise, sincérité, candeur et spontanéité. Pour la détermination, ça ne se voyait pas à l’œil nu. 130 jours plus tard, on a tous compris, surtout ceux qui ne la prenaient pas tout à fait au sérieux à Halifax.

Autour de la rameuse solitaire, il y avait Benoît Marsan, le mentor «qui m’a aidé à me poser les bonnes questions», Hermel «Papa» Lavoie qui a préparé le bateau et pris la rameuse sous son aile et Dominique Ladouceur, l’attachée de presse qui a crédibilisé le projet auprès des médias. Mylène veut aussi remercier son routeur Michel Meulnet qui lui a fait confiance dès le début.

Dans la Lettre à la mer rédigée sur son blogue, Mylène parle de l’océan comme d’un personnage : «Pour chaque trésor trouvé ici, je veux te dire merci.» Une lettre qui sonne comme la profession de foi d’une navigatrice qui vient de se révéler à force de courage et de passion. Une navigatrice qui veut aussi dire à chacun de nous qu’il ne faut pas hésiter, le moment venu, à oser «faire le grand saut».

À propos de L’Escale Nautique

L’Escale Nautique est une publication indépendante qui sert le marché de la navigation de plaisance depuis 1995. Elle présente aujourd’hui le plus fort tirage payé de toutes les publications nautiques au Québec. L’Escale Nautique est distribuée à tous les membres de la Fédération de voile du Québec, ainsi qu’aux membres francophones des Escadrilles canadiennes de plaisance.

Le Guide du tourisme Nautique est un guide de navigation publié chaque année depuis 1997. Il s’agit à l’heure actuelle du guide de navigation le plus documenté des principaux plans d’eau du Québec, scrupuleusement remis à jour chaque saison.

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